Vendredi 17 octobre, nous nous sommes retrouvés pour la matiné à l’Agora du musée d’histoire de Marseille pour une mise en relation du programme La Folle histoire de Marseille avec les trois projets tuteurés à AirBel, Les Bourely et Noailles. L’après midi nous sommes partis à la découverte des médiations au musée et de l’espace Mars Imperium.
La matinée a commencé par une rencontre avec l’équipe du musée d’histoire de Marseille et deux membres du comité scientifique de La Folle Histoire de Marseille : Céline Regnard, historienne, professeure (TELEMMe AMU-CNRS), spécialiste des migrations et de Marseille à l’époque contemporaine et Jérémie Foa, historien, maître de conférences (TELEMMe AMU-CNRS), spécialiste des guerres de religion.
Les principales missions du comité sont de garantir la rigueur scientifique des contenus, d’accompagner les porteurs de projets dans le développement de leurs idées et de participer à la programmation du festival. Il regroupe une dizaine de membres de la Maison méditerranéenne des sciences humaines et sociales (MMSH) Aix-Marseille Université/ CNRS.
Pour sa première édition, le thème choisi est : « Marseille : Porte du Monde ? Marseille, une histoire mondiale ». Il s’agit d’explorer sur un mode interrogatif et critique le cosmopolitisme Marseillais. Bien au-delà du mythe fondateur de la cité phocéenne, présent dans la mémoire collective, de quelles histoires les Marseillaises et Marseillais se revendiquent-ils ?
Céline Regnard et Jérémie Foa ont présenté l’argumentaire scientifique du festival Folle histoire de Marseille et les sept tableaux thématiques retenus qui mettent en regard les ombres et les lumières de la ville et de ses récits, et questionnent les contradictions qui ont façonné la cité.


Maxime Vagner, directeur de l’association Prodigart, lauréate de l’appel à projet Folle Histoire de Marseille, a ensuite présenté la manière dont ils allaient co-produire la première édition de ce nouveau festival, avec la ville de Marseille et les marseillais et marseillaises.


Ensuite, cela a été au tours des trois groupes projets de présenter les résultats de leur premier mois d’enquête, riche autant d’enseignements que de questionnements et de rencontres. Plusieurs des sept tableaux thématiques sont entrés en écho avec les premiers résultats des enquêtes des groupes projets comme les trésors cachés, la porte et les religions. Ces présentation ont été l’occasion d’imaginer les articulations possibles entre les projets tuteurés et la programmation proposée par Prodigart.






L’après midi, nous avons été rejoins par les étudiant·es en master année 1 de médiation culturelle et deux étudiantes du DNMADE pour partir avec Marie-Adélie et Mathilde à la découverte des conditions d’exercice de la médiation culturelle au musée d’histoire de Marseille. Nous avons réalisé d’abord une visite dans les collections puis de l’atelier pour parler des outils de médiation et des conditions de travail.






Samia Chabani de l’association Ancrages nous a ensuite accueilli pour une présentation de l’espace Mars imperium et du portail qui fait le point sur l’état des connaissances et des débats sur l’histoire coloniale et post-coloniale de Marseille.
Le projet réunit une soixantaine de personnes (chercheuses et chercheurs, professionnelles des humanités numériques, membres des institutions culturelles, actrices et acteurs du monde associatif, militantes et militants, étudiantes et étudiants, développeurs web, graphiste et cinéaste). D’une durée de 3 ans, il est porté par Céline Regnard et Xavier Daumalin, professeurs d’histoire contemporaine, avec pour ambition d’aborder l’histoire du fait impérial à Marseille comme un « fait social total » de longue durée et de restituer le résultat de ses travaux sous la forme d’un portail web donnant accès à un ensemble d’objets numériques (web-documentaire, reconstitutions virtuelles, balades numériques, film documentaire, médiathèque) coproduits par l’ensemble des partenaires du consortium.


Nous avons fini par une discussion ouverte à l’Agora du musée.